Rencontrer et reconnaître Jésus, le Ressuscité

Par Bertrand Georges, diacre

« Qui nous fera voir le bonheur ? » Le psaume de ce dimanche se fait l’écho d’une question existentielle, tout en suggérant une orientation : « Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage ! » Cette lumière qui provient de la face du Christ est d’une telle splendeur qu’elle poussa, de nuit, les disciples d’Emmaüs à aller communiquer la Bonne Nouvelle de la Résurrection aux apôtres restés à Jérusalem.  


Quand Jésus leur apparaît à leur tour, les apôtres éprouvent des émotions contradictoires : ils sont, nous dit l’Évangile, « saisis de frayeur et de crainte » et habités d’une joie retenue. Était-ce trop beau pour être vrai ? Toujours est-il qu’ils ne savaient pas s’ils osaient en croire leurs oreilles, pourtant visitées par le témoignage des disciples d’Emmaüs, et leur yeux témoins de la présence de Jésus. Alors, pour fortifier leur acte de foi, Jésus, vrai Dieu et vrai homme, se manifeste à eux par un troisième sens : « C’est bien moi, touchez-moi ».  

 
Qu’est-ce à dire ? Que la foi, si elle est un don de Dieu, est aussi un itinéraire, un engagement, une croissance qui se déploie dans toutes les dimensions de notre humanité. Et ce cheminement prend sa source dans la rencontre avec Jésus ressuscité. « À l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive », aimait à dire Benoît XVI.  

En ce temps pascal, laissons-nous rejoindre par l’appel du pape François : « J’invite chaque chrétien à prendre la décision de se laisser rencontrer par Jésus-Christ, de le chercher chaque jour sans cesse, parce que personne n’est exclu de la joie que nous apporte le Seigneur ».